M. Louis Pelletier, un entrepreneur général spécialisé en patrimoine bâti, est venu partager sa passion et son expérience avec nous le 19 janvier 2010. Voici la deuxième partie du compte rendu de sa conférence.
Chaque communauté au Québec est unique, porteuse de l'empreinte laissée par les habitants qui l'ont forgée. À Brownsburg-Chatham, nous pouvons nous targuer d'abriter un grand nombre de maisons centenaires, dont plusieurs témoignent d'une richesse certaine. On trouve dans notre région des édifices en granit rose, en granit noir et même en pierre d'Écosse. Fait remarquable selon M. Pelletier, nous pourrions facilement prendre comme slogan « Brownsburg-Chatham : un chapelet d'églises ». L'héritage protestant aura en effet laissé presque autant de lieux de culte que de familles. De plus, notre géographie tout en relief, entre la rivière et la montagne, faite de vallées ondoyantes, parsemées de rivières et de ruisseaux sinueux, offre un potentiel touristique qu'il nous appartient d'exploiter à notre avantage.
La maison Roussell : le château Frontenac de Brownsburg-Chatham
La maison Roussell, selon M. Pelletier, représente le « landmark », le point d'intérêt à mettre en valeur dans notre ville, tout comme l'est le château Frontenac pour la ville de Québec. Son emplacement à la croisée des chemins la met d'autant plus en évidence. Imaginez-la parée de ses plus beaux atours, nettoyée et brillant de tous ses feux… Elle attirera le regard tel un phare dans la nuit.
À l'intérieur, le visiteur sera charmé et étonné par la présence de deux foyers au charbon en fonte travaillée. Cette maison possède aussi plusieurs autres atouts, qui méritent d’être valorisés.
Restaurer, il suffit de si peu
Restaurer un bâtiment peut entraîner une augmentation de coûts de 5 % d’un budget de rénovation standard et dépasse rarement 15 % dans les cas où l’on force la note. Une boîte carrée peut redevenir un bâtiment d'intérêt pour peu qu'on lui ajoute un balcon, des têtes de châssis, qu'on lui redonne sa couronne, qu'on replace des « aissellières » (équerres). M. Pelletier nous a montré des exemples de bâtiments plus banals les uns que les autres à première vue... pour un œil non averti. Avec un budget de 10 000 $, on peut réaliser de petits miracles. Selon l'expert, il est beaucoup plus économique de revenir aux origines du bâtiment et de le restaurer que de rebâtir.
Notre centre-ville pourrait faire l'envie de toute municipalité qui n'a pas gardé de trace de son passé, et pourrait même être digne du Vieux-Québec. Tout est là et n'attend que d'être mis en valeur.
Suite du compte rendu dans les prochains jours : D’où venez-vous ? Ou la fierté de notre patelin
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