Deux missions: Pour une bibliothèque municipale aux normes et pour sauver la maison dite Roussell

Brownsburg-Chatham, Québec, Canada
citbrownsburg-chatham@live.ca

Qui sommes-nous?

Nous sommes une coalition non partisane de citoyens de Brownsburg-Chatham qui avons à coeur le sort de notre bibliothèque municipale ainsi que de notre patrimoine architectural. Nous sommes d'avis que la bibliothèque doit être relocalisée dans un bâtiment plus spacieux, être mieux équipée et être dotée de ressources humaines suffisantes pour répondre aux besoins de la population. La maison dite Roussell (coin Principale et des Érables), quant à elle, constitue un des rares bâtiments d'intérêt patrimonial qui susbsiste au centre-ville.

La coalition a pris acte du peu d'appui pour le projet de relocalisation de la bibliothèque dans la maison dite Roussell parmi la population. Elle considère dorénavant la bibliothèque et la maison comme étant deux dossiers distincts.



Luc Bélisle, Hélène Boivin, Michel Brisson, Jean Careau, Gilles Desforges, Cynthia Dubé, Anik Ferland, Pierre Gagnon, François Jobin, Sophie LaRoche, Diane Leduc, Mylène Mondou, Gilbert Poupart, Maurice Rochon, Claire Thivierge, Kathleen Wilson.



Pour tout commentaire sur le blogue, nous apprécions que vous donniez votre nom.

mercredi 22 décembre 2010

Budget 2011

Le budget adopté par le conseil ce mardi 21 décembre 2011 consacre 10 000 $ à l'achat de livres, poste de dépenses qui avait été coupé pour l'an 2010. Il est à noter que le budget de 2009 y consacrait 12 133 $ et que le standard visé dans les normes québécoises est de 24 377 $.

Il a également été prévu dans les immobilisations un budget de 2,6 millions pour la construction d'une nouvelle bibliothèque en 2013, advenant que le projet soit reçu par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Le conseil se dit conscient de devoir présenter une demande le plus rapidement possible.

Par ailleurs, la population a été informée d'une hausse de taxes de plus de 20% pour l'année 2011.

vendredi 10 décembre 2010

Un petit pas pour la biblio - un peu d'espoir pour la maison dite Roussell

Lors de la dernière séance du conseil municipal de Brownsburg-Chatham tenue le 6 décembre dernier, celui-ci a adopté une résolution pour accepter la lettre d'intention d'achat pour l'immeuble dit Roussell.

Il s'agit d'une offre émanant de la Maison de la famille, dont le comité a été relancé par M. Gilles Desforges. Celui-ci a en effet trouvé des personnes pour faire renaître le projet. L'offre d'achat est conditionnelle (financement, rapport d'ingénieur, entrepreneurs, assurances) et d'une durée de 6 mois. Il y aurait possibilité de s'associer avec d'autres organismes afin d'occuper la maison. Une histoire à suivre donc.

Autre résolution adoptée à la même séance, un amendement à l'embauche de la préposée aux prêts à la bibliothèque municipale. Après vérification, il s'agit d'une augmentation des heures de travail de l'une des employées. Il s'agit donc d'un petit pas vers le retour à la situation telle qu'elle prévalait l'année dernière. Ne manquerait plus que l'embauche d'une troisième personne et le retour du budget d'achat de livres pour y arriver. L'histoire reste toujours, bien évidemment, à suivre.

Le budget sera adopté le 21 décembre 2010. Nous vous ferons un compte rendu à ce moment-là.

Bonne fin de semaine!

mardi 16 novembre 2010

Compte rendu suite à la dernière rencontre du comité bibliothèque

C'était le 28 octobre dernier.

Nous devions discuter des avenues possibles pour la future bibliothèque de Brownsburg-Chatham. C'était irréel, trop beau pour être vrai. Monsieur le maire Dinel blaguait en soulevant l'idée de créer une bibliothèque d'Alexandrie chez nous.

Le message était clair: Nous aurons une nouvelle bibliothèque, elle devra être suffisamment grande pour répondre à la demande qui sera inévitablement de 30% plus élevée, comme c'est le cas avec tout projet de nouvelle bibliothèque. La prochaine étape consistait à identifier les sites potentiels. On parlait d'un plan triennal.

Vous aurez peut-être l'amère impression d'un bémol à venir puisque j'utilise l'imparfait. L'imperfection dans ce beau scénario, c'est le départ de monsieur René Lachance du poste de directeur général de la ville.

Monsieur Lachance démontrait des compétences dans sa fonction qui pouvaient rassurer sur la probabilité de voir ces démarches aboutir concrètement. Son départ n'annonce rien de bon. Le conseil municipal gardera-t-il le cap dans l'élaboration du prochain budget? Sera-t-il débordé par la simple tâche de trouver un nouveau directeur général? Celui-ci devra se familiariser avec les dossiers, traverser sa période de probation. Aura-t-il conscience de l'importance d'une bibliothèque municipale pour une population?

Voilà seulement quelques questions. Le prochain budget en décembre est à surveiller. Avons-nous acheté du temps ou la démarche du comité aura-t-elle porté fruit?

mercredi 13 octobre 2010

Semaine des bibliothèques publiques

C'est du 16 au 23 octobre 2010, partout au Québec.

Pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour s'abonner? Il y a des concours alléchants pour les jeunes!


Le concours national: Ce n’est vraiment pas compliqué, il suffit d’avoir 12 ans et plus et de s’abonner entre le 1er et le 31 octobre. Ainsi, on peut participer au concours en ligne : iPod touch, jeux vidéo, cartes-cadeaux de 500 $ à dépenser dans les librairies Renaud-Bray et davantage sont à la portée du nouvel abonné. Bonne chance!

Et puis, c'est vrai, il n'y a pas beaucoup de livres à la bibliothèque de Brownsburg-Chatham. C'est petit. Il n'y a pas beaucoup de places pour s'asseoir. On sait tout ça. C'est pour ça qu'on demande mieux! Sachez tout de même qu'il y a ce qu'on appelle de l'élagage. Les employées sortent des livres pour en faire rentrer des nouveaux. Allez faire un tour. Profitez du bon service. Montrez qu'on en veut une meilleure, parce que nous le méritons!

vendredi 8 octobre 2010

Comité bibliothèque - suivi - La nécessaire expression citoyenne

Après la rencontre d'experts proposée par la coalition, le comité bibliothèque formé par la Ville, dont je fais partie en tant que citoyenne et membre de la coalition, s'est rencontré lundi dernier, soit le 4 octobre 2010.

Nous avons identifié les forces et les faiblesses de la bibliothèque actuelle, avec l'aide de Réseau BIBLIO des Laurentides. Deux principaux constats ont émergé:

1) La bibliothèque souffre d'un manque de communication avec ses citoyens, qui ne la connaissent pas suffissamment, quand ils la connaissent.

2) La bibliothèque doit se situer au centre-ville pour s'assurer le plus de visibilité possible et peut par la même occasion servir de levier à la revitalisation du centre-ville.

Voilà pour les grandes conclusions du comité. Certaines recommandations ont déjà été mises de l'avant. La prochaine rencontre portera spécifiquement sur l'infrastructure elle-même à privilégier.

Personnellement, j'en viens à un constat de plus. Visiblement, le conseil municipal et monsieur le maire ont encore besoin d'entendre la voix citoyenne sur le besoin d'avoir une bibliothèque ici à Brownsburg-Chatham. Si vous lisez ces lignes et que vous êtes rassurés à l'idée de savoir qu'il y a une coalition pour défendre la cause de la bibliothèque à Brownsburg-Chatham, sachez que cela n'est pas suffisant. Il faut comprendre que pour chaque intervention que nous faisons, il y a des opposants à nos idées qui font valoir leur point de vue. Si vous ne voulez pas que la coalition soit considérée comme représentant un point de vue minoritaire, vous devez vous exprimer également, que ce soit à travers nous, lors des séances du conseil municipal ou par lettre à l'hôtel de ville.

Je désire par la même occasion remercier tout ceux qui ont déjà pris la parole, peu importe la façon. Nous devons faire valoir notre point de vue, sinon, nous laissons à d'autres la chance de faire avancer leurs idées. Encouragez vos proches, vos amis à se tenir informés et à s'exprimer. Il en va de la qualité de notre milieu de vie.

Le cynisme est à la mode, et ça me désole. Je vous suggère ce lien vers une entrevue avec Julie Bélanger, de Génération d'idées, un groupe de jeunes rafraîchissant!

Nous aurons besoin de vous très bientôt. Au plaisir!

Cynthia Dubé

lundi 13 septembre 2010

Le patrimoine mis en valeur dans plusieurs villes du Québec

Voici un "potpourri" d'annonces récentes:

Exposition permanente consacré au patrimoine bâti de Deschambault-Grondines.

La photographie d’édifices patrimoniaux et de détails architecturaux occupe une place majeure dans l’exposition. Une borne interactive, accessible dans Internet, permettra aux propriétaires de maisons à caractère patrimonial de trouver les informations nécessaires pour faire les choix les plus judicieux possible lorsqu’ils entreprennent des travaux.
L'église de Grandes-Piles deviendra un lieu à vocation culturelle
Source : Les Arts et la ville, qui tient sa source de Sandra Lacroix. « L’église de Grandes-Piles sera transformée en lieu de culte et culture », L’Hebdo Mékinac Des Chenaux, 11 août 2010
La fabrique de Grandes-Piles a légué à la municipalité, en août, l’église construite en 1899. Bien que des célébrations religieuses y aient toujours lieu, une salle communautaire sera aménagée à l’avant de l’édifice en vue d’y présenter des concerts et des pièces de théâtre, par exemple. De plus, la bibliothèque municipale sera située, selon les plans,  en haut de l’église. Les travaux sont estimés à près de 800 000 $.


Victoriaville met en ligne sa Politique du patrimoine

Des maisons patrimoniales dans le secteur de l'île Bonaventure seront restaurées

Le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine se porte acquéreur de la maison des hommes (maison mère des Soeurs-Grises-de-Montréal)

Le bâtiment patrimonial abritant la cour municipale située à Sainte-Julienne, Lanaudière, sera restauré

samedi 4 septembre 2010

Montréal devrait investir plus dans ses bibliothèques et un roman-feuilleton pour promouvoir la lecture

Paru cette semaine dans La Presse:

La Commission permanente sur le développement culturel et la qualité du milieu de vie, formée majoritairement d'élus du parti du maire de Montréal, Gérald Tremblay, recommande à l'exécutif de la Ville d'investir davantage dans ses bibliothèques publiques.

Le site Web des Bibliothèques publiques de Montréal quant à lui propose depuis le 18 août un roman-feuilleton, Mille vies:

Skibbereen, Montréal, Kingston, Vicksburg, Boston et Lowell sont quelques-unes des villes qui marquent les 1000 vies de Molly Galloway. Nourrie des bouleversements de son époque, elle prend le train des idées et des combats pour la vie et la liberté. Ses chemins la conduisent sur les pavés des villes naissantes, les rails des chemins de fer et les tranchées des champs de bataille.


L’histoire est racontée par une jeune immigrante parcourant l’Amérique du 19e siècle. Au cours de ses aventures, Molly, tout comme ses propres héros, d’Artagnan et le comte de Monte-Cristo, sera amenée à s’impliquer dans les causes et les désordres de son siècle.

L’aventure est au cœur de cette saga. Elle met en scène de grands moments de l’histoire de Montréal, du Québec, de l’Amérique et du monde vers 1850.

mardi 24 août 2010

Suivi sur la rencontre des experts

La rencontre d'experts annoncée précédemment a donc eu lieu jeudi dernier. La discussion qui en a découlé était riche de points de vue complémentaires et d'informations précieuses.

Un message clair a été énoncé par rapport aux dernières coupures dans l'achat de livres. Ces coupures ont fait très mal et les usagers s'en ressentent. La question a été posée à monsieur le maire Dinel à savoir s'il était possible de revenir sur cette décision et ce dernier n'a pas fermé la porte à une telle éventualité.

Il est également ressorti que le ministère de la Culture a énormément de demandes de subventions pour de nouvelles bibliothèques et que les fonds seront limités avant 2013. Si Brownsburg-Chatham veut en profiter, elle doit présenter un projet solide, et bientôt, et surtout faire valoir le besoin pour la population afin de rendre sa candidature prioritaire.

Monsieur le maire Dinel a réitéré l'absence de budgets. Nous espérons que le conseil trouvera une façon de l'aménager afin de ne pas priver la population de ce service essentiel.

L'ouverture de la Ville à la formation du comité bibliothèque nous permet de garder espoir. Nous continuerons de faire valoir les bienfaits du service de bibliothèque municipale. La première rencontre de ce comité aura lieu au début du mois d'octobre 2010. À ce moment, Réseau BIBLIO des Laurentides présentera une première version du plan de développement. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution du dossier.

mercredi 18 août 2010

Rencontre d'experts et comité bibliothèque

Ce jeudi 19 août aura lieu une rencontre avec ceux que nous avons appelés nos experts. Voyant le peu d'intérêt pour la population face au projet de bibliothèque dans la maison dite Roussell, la coalition dit: Soit, mais quelle bibliothèque donc pour la ville de Brownsburg-Chatham? Voyant le temps filer et désirant profiter de l'expérience de personnes crédibles, la coalition a proposé à la Ville une rencontre d'experts.

Monsieur le maire Dinel a accepté. Il sera donc présent ainsi que madame Paule Blain Clotteau, responsable désignée de la bibliothèque au sein du conseil municipal. Malheureusement, nous ne pourrons bénéficier de la présence des autres conseillers. Le directeur général et trésorier René Lachance sera également présent, de même que Nathalie Lafleur, une citoyenne de Brownsburg-Chatham depuis longtemps concernée par la cause. De la coalition seront présents François Jobin et Cynthia Dubé.
Les experts consultés:
  • Jean-Marc Parent, du ministère de la Culture et des Communications;
  • Catherine Lapointe, agente de développement culturel à la MRC d'Argenteuil;
  • JoAnne Turnbull, directrice générale Réseau BIBLIO des Laurentides; et
  • Brigitte Bowen, employée responsable de la Bibliothèque de Brownsburg-Chatham.

Par la suite, un comité bibliothèque a été formé par la ville afin de travailler en collaboration avec le Réseau BIBLIO des Laurentides à l'élaboration d'un plan de développement. En feront partie Nathalie Lafleur, citoyenne, et Cynthia Dubé, représentante de la coalition Nous méritons mieux.

Nous espérons sincèrement que cela fera avancer le dossier de la bibliothèque municipale, pour le bien de toute la population sur le territoire. Rappelons qu'à notre première rencontre avec le conseil municipal le 16 décembre 2009, ce dernier nous disait vouloir mettre de l'avant un projet de bibliothèque dans un horizon de 1 ou 2 ans.

Pour ce qui est de la maison Roussell, la coalition considère dorénavant le sort de cette dernière comme étant une deuxième problématique. Une vocation n'a toujours pas été trouvée. À la dernière séance du conseil municipal tenue le 2 août 2010, l'édifice à été mis en vente. L'intérêt patrimonial du bâtiment sera-t-il préservé? Nous sommes en droit de nous poser la question.

dimanche 25 juillet 2010

Citations

Les choses ne se font jamais facilement dans le domaine culturel, ce n'est jamais considéré comme essentiel. On en revient à ce que disait Lapalme : les bouts de route et les ponceaux l'emportent toujours sur les affaires culturelles. 

Lise Bissonnette
dans L'Actualité, « Le flambeau aux jeunes », par Roch Côté, 9 Juillet 2010 (lien appelé à être périmé)



In the long run, men hit only what they aim at. Therefore, though they should fail immediately, they had better aim at something high.
Henry David Thoreau

samedi 17 juillet 2010

Dossier Grande Bibliothèque

À consulter, un dossier paru dans L'Actualité pour souligner les 5 ans de la Grande Bibliothèque. Les archives de L'Actualité sont disponibles pendant une durée de temps limitée. Vous y trouverez entre autres un guide des 5 trésors cachés du site de la BAnQ.

lundi 12 juillet 2010

Le patrimoine mis en valeur

Les municipalités et les régions du Québec sont de plus en plus nombreuses à mettre en valeur leur patrimoine et à vanter ses charmes pour attirer les touristes. En voici des exemples:

vendredi 2 juillet 2010

Nouvelles bibliothèques

Nous nous sommes faits plus silencieux dernièrement. Pendant ce temps-là, de nouveaux projets ont été annoncés au Québec. Entres autres: de nouvelles bibliothèques à Saint-Isidore (population de 2503 en 2006, selon Statistique Canada) et à La Minerve (population de 1295 en 2006, selon Statistique Canada) pour répondre aux besoins croissants de leurs populations.

samedi 26 juin 2010

Appui de Stéphane Legault, président de BPLLL - Revue de presse

Paru dans Le Régional du 25 juin 2010:

Citoyens de Brownsburg-Chatham,


À titre de président des Bibliothèques publiques de Laval, Laurentides, Lanaudière (BPLLL), j’ai été saisi de la situation de la bibliothèque publique de votre municipalité et de la création de la coalition Nous méritons mieux. Par la présente, je vous félicite pour votre prise de position et j’appuie la démarche que vous avez entreprise afin de vous doter d’une bibliothèque publique de qualité.

En tant que citoyens payeurs de taxes, vous êtes en droit de demander à vos élus de dispenser des services municipaux qui répondent aux normes de qualité établies dans tous les domaines publics. Actuellement, selon le rapport 2008-2009 du Réseau BIBLIO des Laurentides, la bibliothèque de Brownsburg-Chatham ne répond qu’à 24 % des normes concernant la superficie d’une bibliothèque publique. Ainsi, pour atteindre 100 % de la norme actuelle, soit le minimum souhaitable, votre bibliothèque devrait être au moins quatre fois plus grande qu’elle ne l’est actuellement. À titre de comparaison avec un autre service municipal bien connu, imaginez un aréna qui serait privé de 75 % de ce qui lui est essentiel pour offrir un bon service à la population. Imaginez donc un aréna sans chambre pour les joueurs, sans surfaceuse (Zamboni), sans bandes ni filets. Seulement quatre murs et une glace entretenue par des employés pleins de bonne volonté. Certains diront que seulement 11 % de la population de Brownsburg-Chatham est abonnée à la bibliothèque. Utiliseriez-vous un aréna dans un état tel que décrit précédemment?

Pour attirer des citoyens à la bibliothèque, il faut développer des services, avoir un lieu attirant, convivial. Il faut en faire le cœur de la communauté. Pour y arriver, il faut investir dans les infrastructures, dans le personnel et dans l’acquisition de documents. Combien de personnes croyaient que la Grande Bibliothèque serait un éléphant blanc? Construite en pleine période de coupures budgétaires visant à atteindre le déficit zéro, cette bibliothèque attire pourtant aujourd’hui cinq fois plus de citoyens que prévus. Lucien Bouchard, Louise Beaudouin et Lise Bissonnette ont su répondre à un besoin qui n’était pas clairement exprimé par la population. À Brownsburg-Chatham, les citoyens réclament une nouvelle bibliothèque. Son succès est assuré !

Les bibliothèques publiques de Laval, Laurentides, Lanaudière ont aussi été mises au fait de la résolution numéro 10-04-150 stipulant que « le Conseil Municipal de la Ville de Brownsburg-Chatham demande aux employées de la bibliothèque municipale de ne plus procéder, à compter de la présente, à l’achat de livres, revues, périodiques, DVD, etc. autrement que par l’entremise du Centre régional de services aux bibliothèques publiques (CRSBPL) des Laurentides Inc. ». Ce que les citoyens doivent savoir, c’est que le CRSBPL n’est pas une librairie. Il ne vend pas de livres, ni de périodiques et encore moins de DVD. Le CRSBPL (aussi appelé Réseau BIBLIO) achète des livres qu’il prête ensuite à ses municipalités membres. Ainsi, cette résolution abolit l’achat de livres. De plus, les élus doivent savoir que la Loi 51 oblige les bibliothèques publiques à acheter leurs livres dans au moins trois librairies agréées de leur région administrative, au prix fixé par l’éditeur. Autrement dit, il est illégal pour un organisme public d’acheter des livres chez Wal-Mart, Jean Coutu, etc.

Toujours selon le rapport 2008-2009 du Réseau BIBLIO des Laurentides, la municipalité ne possède que 5 451 documents, ce qui ne donne que 0,8 documents par habitant. Si l’on ajoute à ce chiffre les 6 959 documents déposés par le Réseau BIBLIO, le ratio passe à 1,8 livres par habitant, ce qui est nettement loin du 3 livres par habitants souhaité dans la Politique de la lecture et du livre du ministère de la Culture et des Communications, produite en 1998. Le retard qu’a pris votre municipalité est de plus en plus accablant et le fossé continue de se creuser à mesure que la population augmente. Comment peut-on attirer des gens à la bibliothèque sans nouveaux livres? Les échanges effectués via le Réseau BIBLIO ne peuvent définitivement pas combler la demande pour les nouveautés et les best-sellers. Abolir le budget d’achats de livres d’une bibliothèque, c’est l’équivalent de laisser fondre la glace dans un aréna. À la longue, plus personne ne sera intéressé à y venir.

Il est évident que chaque municipalité a une capacité de payer qui n’est pas illimitée. Chaque conseil municipal a été élu en novembre dernier en ayant présenté une plate-forme électorale, des projets et des priorités. Cependant, rien n’empêche un conseil municipal de décréter de nouvelles priorités en cours de mandat selon les besoins, les intérêts et les pressions de la population.

À l’automne 2005, la Carnegie Library de Pittsburgh a mandaté le Center for Economic Development de la Carnegie-Mellon University afin de déterminer l’impact de la bibliothèque sur l’économie régionale. Les résultats de cette étude en étonneront plus d’un; pour chaque dollar dépensé par la bibliothèque, la communauté en retire un bénéfice économique de trois dollars. Ainsi, si l’on transpose les bénéfices totaux à l’ensemble de la population de cette municipalité, la bibliothèque rapporte 75 $ per capita.

Investir dans la bibliothèque, c’est investir dans l’éducation de sa communauté et contribuer à la réduction du décrochage scolaire car les bibliothèques facilitent grandement l'apprentissage des jeunes. Pour apprendre à calculer, à opérer une machine-outil et à résoudre divers problèmes, il faut comprendre ce qui nous est demandé et pour ça, il faut savoir bien lire. Nous avons malheureusement souvent tendance à oublier que tout apprentissage passe par la lecture. Investir dans la bibliothèque, c’est aussi développer son économie locale. Pour attirer des industries et créer des nouveaux emplois dans Argenteuil ainsi qu’à Brownsburg-Chatham, il faut développer une main-d’œuvre qualifiée et qui sait lire !

Citoyens de Brownsburg-Chatham, poursuivez vos démarches; les Bibliothèques publiques de Laval, Laurentides, Lanaudière sont derrière vous !

Stéphane Legault, bibl. prof.
Président, Les bibliothèques publiques
de Laval, Laurentides, Lanaudière

mardi 18 mai 2010

Une employée quitte la bibliothèque

Caroline Richer (qui avait d'ailleurs collaboré au projet de "Bébé chevreuil découvre Argenteuil", voir billet précédent) a remis sa démission et n'est déjà plus en poste. Merci Caroline pour tes bons services, ton dynamisme et ta générosité.

What Do Librarians Do All Day?

Félicitations aux concepteurs de "Bébé chevreuil découvre Argenteuil"

J'avais appris par les journaux locaux que les bébés nés dans l'année 2009 recevraient par l'entremise de leur municipalité un exemplaire de "Bébé chevreuil découvre Argenteuil". Je trouvais l'idée délicieuse, étant moi-même convaincue de l'utilité d'offrir des livres aux enfants et ce, le plus tôt possible. C'était également à mes yeux une merveilleuse façon de contribuer à cultiver le sens de la fierté des résidents et de ceux qui ont participé à l'élaboration du livre, car il y a de quoi être fier de cet accomplissement. Mais, surtout, pour moi, cela me permettait de donner des racines à mon fils né en 2009, qui - je le souhaitais et je le désire encore - grandira dans la région d'Argenteuil, plus particulièrement à Brownsburg-Chatham.

Et voilà que j'apprends que Les Arts et la ville reconnaît le travail accompli par ÉLÉ (Éveil à la lecture et à l'Écriture) et par le conseil de la MRC d'Argenteuil en remettant à cette dernière le prix Culture et développement 2010 pour une "municipalité" de 20 000 à 100 000 habitants (il s'agit d'une première que ce prix remis à une MRC).
"Commentaires du jury :
Le jury a été charmé par cette réalisation exceptionnelle qui offre une réponse inédite, originale et émouvante aux problèmes rencontrés dans une région ayant un important taux de décrochage et d’analphabétisme. L’initiation à la culture dès le plus jeune âge pourra avoir un effet à long terme. Le jury salue également la participation active des maires des villes participantes."
Bravo à Louise Blouin, qui a coordonné le projet, ainsi qu'à tous ses collaborateurs, dont les étudiants de la polyvalente Lavigne qui ont illustré le bouquin.


Cynthia Dubé

lundi 17 mai 2010

De nouvelles coupures à la bibliothèque

Énoncé au point 10.7 du procès-verbal du conseil municipal de la ville de Brownsburg-Chatham du 6 avril 2010, qui vient tout juste d'être mis en ligne sur le site de la ville:

"Bibliothèque municipale : Nouvelle directive du Conseil municipal – Interdiction de procéder à l’achat de livres, revues, périodiques, DVD, etc. / La fourniture desdits items devra provenir exclusivement du Centre régional de services aux bibliothèques publiques (CRSBPL) des Laurentides Inc."
Encore une fois, le conseil démontre le peu d'importance qu'il accorde au service municipal de bibliothèque. Plus nous reculons, plus le chemin de la reconstruction sera long et tortueux. Sommes-nous en train d'assister à une mort à petit feu?

mercredi 12 mai 2010

L'exemple de la Finlande

La Finlande est souvent citée en exemple lorsqu'il est question de bibliothèque publique. Et pour cause. Le taux de fréquentation y est de près de 80%, le taux de décrochage scolaire autour de 0,034%. En comparaison, on estime le taux de fréquentation au Québec à 35,8% alors que le taux de décrochage scolaire se situe autour de 31% selon le rapport du Groupe d'action sur la persévérance scolaire au Québec de Mars 2009. (Les chiffres sont tirés d'un communiqué publié par Suzane Payette, présidente des Bibliothèques publiques du Québec. À lire.)

Une raison qui expliquerait le succès de la Finlande dans le domaine "réside dans les bonnes relations que les bibliothécaires entretiennent avec les politiques (et inversement !)." (voir Demain la bibliothèque, bbf 2006 - Paris, t. 51, n° 6)

Pour voir et en savoir un peu plus:

vendredi 7 mai 2010

Les conséquences des coupures

Ce qui devait arriver arriva, en raison des coupures de personnel, la bibliothèque de Brownsburg-Chatham a dû fermer ses portes les 14, 15, 22,  23 et 24 avril ainsi que depuis le 2 mai jusqu'au 16 mai prochain. Quand le personnel est réduit au minimum...

dimanche 2 mai 2010

Citations

Le danger, ce n'est pas ce que l'on ignore, c'est ce que l'on tient pour certain et qui ne l'est pas.
Mark Twain


But what can a man see of a library being one day in it?

James Boswell

jeudi 29 avril 2010

Cinquième anniversaire de la GB

« Grâce à la Grande Bibliothèque, je sais qu’il y a un endroit au cœur de cette ville où des solitaires se retrouvent pour former une communauté. »
Dany Laferrière


La Grande Bibliothèque soulignait aujourd'hui son 5e anniversaire.

On en parlait entre autres à Maisonneuve en direct ce midi.

« On a beaucoup écrit sur l’immense succès de fréquentation de la Grande bibliothèque, lequel ne s’est pas démenti depuis son ouverture au printemps 2005. (…) Les raisons de ce succès sont nombreuses. Il faut souligner la qualité et la convivialité du bâtiment, la richesse des collections, la gratuité des services, l’approche client qui a été adoptée, l’autonomie de l’usager qui a été favorisée, le grand nombre de postes informatiques disponibles,la diversité des services offerts, la variété et la fréquence des actions d’animation (conférences, expositions, club de lecture, visites guidées, etc.). »
Extrait tiré de "Bibliothèques publiques au Québec: une institution stratégique pour le développement culturel" par Marcel Lajeunesse; Bulletin des Bibliothèques de France, Paris, 2009, t. 54, no 3


mercredi 28 avril 2010

Le blogue fait parler de lui!

Contact express, le bulletin d'information du Réseau BIBLIO de la Montérégie invite ses lecteurs à venir consulter notre blogue dans son volume X, no 1 à la page 6. Merci à Contact express et bienvenue à tout nouveau lecteur!

Les politiciens et la lecture

Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, un blogueur de L'Actualité, traite de la question des lectures de nos politiciens américains, canadiens et québécois. Il invite même les lecteurs à faire des suggestions d'ouvrages à lire aux politiciens, incluant les maires:

Nous, anti-intellectuels ? Plus que les Américains, en tout cas !

vendredi 23 avril 2010

Invitation pour les membres du conseil municipal

La coalition Nous méritons mieux se devait de souligner la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur en ce 23 avril. Inspirée par l’initiative de l’écrivain Yann Martel, qui depuis deux ans expédie deux fois par mois au Premier ministre Stephen Harper des ouvrages du patrimoine mondial, la coalition  invite les membres du conseil municipal à visiter notre bibliothèque. Voici donc une liste de titres qui y sont disponibles:
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec : un siècle d'histoire / Denis Goulet. Cet ouvrage de synthèse, abondamment illustré, est une contribution importante à l'histoire des bibliothèques publiques et des bibliothèques de recherche au Canada.
  • Historique de la corporation municipale de Brownsburg
  • Dix animations lecture en bibliothèque jeunesse / Solange Aleberteau ... [et al.] ; sous la direction de Christian Poslaniec. La bibliothèque apparaît dans cet ouvrage comme un acteur au cœur de la cité : parce qu'elle va chercher ses lecteurs dans la rue, qu'elle les rassemble dans des clubs de jeunes critiques, ou encore parce qu'elle devient l'organisatrice de prix littéraires, la bibliothèque se situe au carrefour d'initiatives émanant de diverses institutions et joue à ce titre un rôle fédérateur.
  • Le roi de la bibliothèque / Michelle Knudsen ; illustrations de Kevin Hawkes
  • Le parfum : histoire d'un meurtrier / Patrick Süskind
  • Le prophète / Khalil Gibran
  • Le vide / Patrick Senécal
  • Stupeur et tremblements / Amélie Nothomb
  • Une vie de toutes pièces / François Jobin
  • La Détresse et l'enchantement / Gabrielle Roy
  • Tout Henning Mankell
  • Kamouraska / Anne Hébert
  • Library Mouse / Daniel Kirk
  • La belle et la bête / Giulia Baiocchi; illustrations de C. Cernushi et Martha Buga
Aussi, d'autres lectures d'intérêt suggérées par la coalition et ses amis:
  • S’appauvrir dans un pays riche. Pour l’auteur Richard Langlois, la croissance économique n’est nullement garante d’un partage plus équitable de la richesse dans la société.
  • Quand votre enfant apprend à lire /Anne Froissart et Noëlle Herrenschmidt. Pour que la lecture devienne une fête et non une corvée. 
  • Savoir écouter / A. Conquet. En exergue, cette phrase du livre de la Sagesse. « Écoutez donc, Rois, et comprenez! Prêtez l’oreille, vous qui commandez aux foules. » 
  • L’Administrateur public, un être «pifométrique » / Alphonse Riverin et al. Un livre vanté par Gilles Boulet, ancien président de l’université du Québec, qui célèbre la créativité et l’imagination en administration publique.
  • La Grande Bibliothèque / Michèle Lefebvre et Martin Dubois
  • État des lieux du livre et des bibliothèques / Institut de la statistique du Québec
  • Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives nationales du Québec
  • Recyclage architectural à Québec / École d'architecture de l'Université Laval
  • Une politique de la culture et des arts / Groupe-conseil sur la politique culturelle
  • Avancer dans le brouillard (texte intégral
  • Max ou le sens de la vie / François Jobin
  • La deuxième vie de Louis Thibert / François Jobin
  • Farenheit 451 / Ray Bradbury
  • Les rayons de l'aube (Les lois naturelles du corps, de l'esprit et de l'âme) / Dr. Thurman Fleet
  • Cent ans de solitude / Gabriel Garcia Marquez
  • L'Étranger / Albert Camus
  • Tout Arthur Rimbaud
  • Les Fleurs du mal / Charles Beaudelaire
  • Le Petit Prince / Antoine de Saint-Exupéry
  • Le Monde selon Garp / John Irving
  • Des souris et des hommes / John Steinbeck
  • Kafka sur la plage / Haruki Murakami
  • Soie / Alessandro Baricco
  • Les Fourmis / Bernard Werber
  • Tout Colette
  • L'Avalée des avalées + L'hiver de force / Réjean Ducharme
  • Le Procès / Franz Kafka
  • Presque tout Dostoïevki
  • 1984 / George Orwell
  • En attendant Godot / Samuel Beckett
  • Madame Bovary / Gustave Flaubert
  • Le Vieux qui lisait des romans d'amour / Luis Sepulveda
  • L'Amant de Lady Chatterley / D.H. Lawrence
  • Tropique du cancer / Henry Miller
  • Lolita / Vladimir Nabokov
  • Sur la route / John Kerouac
  • Le Nom de la rose / Umberto Eco
  • Le Monde de Sophie / Jostein Gaardner
  • La Vie devant soi / Émile Ajar
  • Le Deuxième Sexe / Simone de Beauvoir
  • Confucius

dimanche 11 avril 2010

Pourquoi une bibliothèque publique si on a Internet?

Taper un mot clé dans un moteur de recherche sur Internet nous ouvre une fenêtre sur ce qui nous semble l'infini. Il peut être étourdissant de voir dérouler les résultats et d'y repérer l'information voulue. Pour celle ou celui qui a l'esprit ludique et une curiosité sans borne, le jeu d'association peut mener à des découvertes totalement loufoques et, parfois, simplement géniales.

Voilà qui peut mener à croire qu’à l'ère d'Internet, la bibliothèque publique est inutile, désuète et une dépense superflue. Erreur ! Un article de Mark Y. Herring, paru dans American Libraries (le magazine de l'American Library Association) en 2001 et révisé légèrement en 2010, donne 10 raisons pour lesquelles Internet n'est en rien un substitut à la bibliothèque, dont la première, justement, que la toile ne contient pas toutes les informations. On est loin de l'infini, finalement. On y réfute également la croyance selon laquelle le livre électronique remplacera la version papier. Il aurait été tentant de recopier ici l'article au complet. Allez, faites-vous plaisir et allez le lire vous-même (en anglais).

Qui plus est,

« Selon une étude réalisée par l’American Library Association (ALA), l’arrivée d’Internet aurait fortement contribué à augmenter le taux de fréquentation des bibliothèques publiques. Les résultats diffusés par cette étude réalisée aux États-Unis révèlent que le nombre de visites dans les bibliothèques a augmenté de 61 % de 1994 à 2004. L’ALA attribue cette hausse à la popularité grandissante d’Internet, qui contribuerait à développer la soif de savoir et d’information des citoyens. Les services à distance que permet l’utilisation d’Internet, tels que les renouvellements ou les réservations en ligne, sont également des facteurs qui favorisent la fréquentation des bibliothèques. »
Paul Cauchon, « Internet contribue à la fréquentation accrue des bibliothèques publiques », Le Devoir, 27 avril 2007, p. B4.

Une étude réalisée auprès de résidents de la Californie en 1999 arrivait à des conclusions similaires. En fait, les probabilités que les usagers d’une bibliothèque publique aient accès à Internet sont plus élevées que dans le cas des non-usagers. Tiens donc !

Mais, quand Internet et la bibliothèque publique se rencontrent, cela donne BREF, un service de Bibliothèque et Archives nationale Québec.
"BREF répertorie les ressources de référence sur Internet qui offrent de l'intérêt pour le grand public. Tous les domaines sont couverts, de la météorologie à la généalogie, en passant par la politique internationale ou l'astronomie.


La banque de données propose des ressources de qualité en langue française, des ressources de langue anglaise intéressantes pour la population québécoise et quelques ressources spécifiquement destinées aux jeunes."
L'organisation des informations facilite la recherche sur la toile. Encore une démonstration de l'utilité des bibliothécaires et archivistes. Et des heures de plaisir vous attendent.

jeudi 8 avril 2010

Au profit de la Maison populaire d'Argenteuil

Conférence sur la langue française avec
monsieur Marcel Tessier, historien

À la Villa Mont-Joie
241, rue Élizabeth
Lachute

Le 24 avril 2010
19h

Coût:
Adulte: 20 $
Étudiant: 10 $
65 ans et plus: 10 $

Places limitées
Billets disponibles à la Maison populaire d'Argenteuil
335, rue Principale
Lachute
Informations: 450-562-1996

Salon de la lecture - Argenteuil-Laurentides

De la parole aux livres

Entrée gratuite
Kiosques d'auteurs des Laurentides
Halte-Garderie gratuite sur place

23 et 24 avril - de 10 h à 16 h
École l'Oasis
80, rue Hammond
Lachute
(entrée rue Durocher)

Vendredi 23 avril - Salon de la lecture
Jeunesse
10 h à 16 h: 
Kiosques d'auteurs des Laurentides. Heures du conte, ateliers d'écriture de chansons et de théâtre avec Robert Simard, Fanny Guay et Caroline Richer

Samedi 24 avril - Salon de la lecture
Pour tous
10 h à 16 h:
Kiosques d'auteurs des Laurentides
11 h:
Conférence de François Jobin sur l'avenir du livre
13 h 30 - 14 h 30 - 15 h 30:
Heures du conte avec Caroline Richer

Pour informations:  450-562-1996

mercredi 7 avril 2010

La promotion, c'est quoi? - Si vous désirez inviter les bibliothécaires de B.-C., vous devrez attendre la prochaine réunion du conseil municipal pour avoir une réponse...

M. Georges Dinel

Maire de Brownsburg-Chatham

25 mars 2010

Monsieur le Maire,

Invité à participer au Salon de la lecture parrainé par la Maison populaire de Lachute, j’apprends au cours d’une conversation anodine avec les organisateurs qu’ils ont demandé à une des bibliothécaires de Brownsburg-Chatham de bien vouloir animer une Heure du conte. Or, la jeune femme a répondu que désormais, on devait faire une demande officielle à la greffière de la ville qui se chargerait de transmettre l’information au conseil municipal qui, à son tour, déciderait d’accorder (ou non) son feu vert. Cela s’inscrit apparemment dans la suite logique d’une autre décision du conseil à l’effet que les bibliothécaires ne se rendront plus dans les écoles, ces visites étant jugées superflues et trop coûteuses.

Cela m’a étonné de la part d’un maire qui, en janvier dernier, a assuré la coalition Nous méritons mieux de l’importance qu’il accordait à la culture et à la bibliothèque. Mais cela m’étonne davantage de la part de quelqu’un qui se prétend respectueux des principes démocratiques de liberté et de transparence.

Que vous soyez en désaccord avec la coalition au sujet de l’emplacement futur de la bibliothèque, cela peut se comprendre. Mais lorsque vous sabrez dans le budget de cette dernière, lorsque vous congédiez une bibliothécaire et lorsque vous interdisez à celles qui restent de participer à des activités à l’extérieur de leur lieu habituel de travail, cela ressemble à de l’acharnement.

Cette manière d’agir me rappelle certains potentats africains qui se font élire de manière légitime pour ensuite se transformer en dictateurs ivres de pouvoir.

En exigeant des bibliothécaires qu’elles restent chez elles, dans leur local exigu, ce sont les enfants de Brownsburg-Chatham que vous punissez. Ce sont eux que vous privez d’une porte d’entrée sur la culture et aussi - c’est plus grave - d’un accès à leur imaginaire. Cela, Monsieur le Maire, constitue une atteinte à cette loi non écrite qui veut que l’enfant dispose de tous les outils possibles pour développer ses dons et devenir un adulte responsable et respectable.

Le rôle de l’école est d’apprendre la vie aux jeunes. Les visites des bibliothécaires font partie de cet apprentissage. Leur participation aux manifestations culturelles locales fait également partie de leurs prérogatives puisqu’elles donnent de la visibilité à l’institution qui les emploie.

Je pense, en dernier lieu, que votre conseil municipal a d’autres chats à fouetter que ce genre de misère-là. Quand le conseil intervient sur ce genre de questions, il affirme d’une part qu’il ne fait pas confiance aux employés et d’autre part il démontre qu’il n’a pas tout à fait tout à fait compris ce qu’est une priorité.

J’espère vivement, Monsieur le Maire, que vous allez vous efforcer de rectifier cette situation qui est en train de faire à Brownsburg-Chatham une réputation peu enviable.

François Jobin

Extrait de la Politique de la lecture et du livre, Tiré à part: « Les bibliothèques publiques » du ministère de la culture et des communications, Le temps de lire, un art de vivre:

Favoriser les initiatives régionales d’animation et les projets visant à rejoindre les clientèles peu mobiles
Jusqu’à présent, les bibliothèques n’ont pu faire de façon intensive la promotion de leurs services faute de moyens suffisants. Pourtant, pour toucher davantage de citoyens, il serait important de créer de nouveaux services sur une base régionale ainsi que des activités de promotion et d’animation. Les bibliothèques pourraient utiliser davantage les liens de coopération pour organiser des activités de promotion, telles que des événements régionaux, pour favoriser la lecture. Elles pourraient aussi mettre en commun leur expertise dans le développement de services spécialisés pour rejoindre des groupes particuliers (personnes handicapées, communautés culturelles, etc.) et desservir certaines clientèles par des services « hors les murs » (clubs et résidences de personnes âgées, hôpitaux, groupes en alphabétisation, etc.). Ce type de service existe déjà au Danemark, par exemple, depuis le début des années 1980.
On sait qu’à l’échelle du Québec le taux d’usagers est en moyenne de 31 % et qu’il existe des disparités importantes d’une région à l’autre, les taux variant de 19 % à 40 %. Lorsque l’on compare ces données avec les autres provinces canadiennes où les taux peuvent parfois dépasser les 50 %, il est réaliste de penser qu’il existe un bassin potentiel d’abonnés sur l’ensemble du territoire québécois. Par ailleurs, compte tenu de la nature des facteurs qui empêchent une partie du public de fréquenter ces services publics et des conséquences négatives de l’exclusion sociale dont font l’objet les citoyens qui demeurent en marge de la lecture, une hausse du taux d’usagers doit nécessairement reposer sur de nouvelles activités d’animation culturelle et d’action communautaire plus dynamiques et mieux ciblées. 

Pour atteindre ces objectifs, le ministère de la Culture et des Communications mettra sur pied un programme d’engagement d’animateurs ou de médiateurs du livre qui agiront comme des intermédiaires entre la bibliothèque et les citoyens et dont la tâche consistera à :
  • rejoindre prioritairement les personnes qui ne fréquentent pas les bibliothèques publiques ;
  • créer des activités d’animation auprès de ces personnes en intervenant dans les lieux de vie du quartier ;
  • organiser des activités d’accompagnement personnalisé dans la bibliothèque afin d’aider les citoyens à s’approprier les lieux et à mieux connaître les outils documentaires et les ouvrages disponibles ;
  • établir des collaborations entre la bibliothèque publique, le milieu scolaire et les services de garde pour développer les habitudes de lecture et l’intérêt de fréquenter les bibliothèques chez la jeune clientèle ;
  • favoriser les échanges entre citoyens par la présentation d’ouvrages et d’activités d’animation originales autour du livre ;
  • établir des relations suivies avec les partenaires des organismes sociaux et communautaires préoccupés par la lecture et le livre.
À noter que, depuis l'élaboration de la politique par le parti Québécois en 1998, l'Observatoire de la culture et des communications du Québec a étudié la situation des bibliothèques publiques au Québec en comparaison avec celles des autres provinces canadiennes. Et il semblerait que le Québec se porte mieux. Hélas, Brownsburg-Chatham s'inscrit à contre-courant. Le rapport est encore tout chaud et fera l'objet d'une publication prochainement sur le blogue. Revenez-nous!

lundi 5 avril 2010

Des bibliothèques inspirantes

Le Library Design Showcase 2010 aux États-Unis cite en exemple des bibliothèques dans 10 catégories, de vertes à patrimoniales, de technologiques à celles axées sur la communauté.

vendredi 2 avril 2010

Patrimoine et bibliothèque publique - la bibliothèque Françoise-Maurice de Coaticook


Sise dans un ancien bureau de poste, la bibliothèque de Coaticook dispose de 680 mètres carrés et occupe 2 1/2 étages. Elle met à la disposition de ses citoyens une collection de plus de 40 000 documents. L'équipe du personnel comprend un bibliothécaire responsable de la direction, un technicien en documentation à plein temps, deux préposés aux prêts à temps partiel, ainsi qu'une employée contractuelle en animation.

Toujours dans le but de comparer des pommes avec des pommes, comparons les chiffres de 2006 pour la population (Statistique Canada):

Coaticook:                    9204 - 680 mètres carrés

Brownsbrg-Chatham:   6664 - 138 mètres carrés

jeudi 1 avril 2010

De réseau et de proximité

De réseau...

Deux visiteurs du blogue ont soulevé la pertinence de bénéficier de la force d'un réseau dans le service des bibliothèques publiques (dont un citoyen du secteur Saint-Philippe de Brownsburg-Chatham, qui n'a malheureusement pas signé son commentaire). Le ministère de la Culture et des Communications le reconnaissait d'ailleurs en 1998, dans sa Politique de la lecture et du livre : « Aucune bibliothèque ne pouvant répondre à tous les besoins de ses usagers, il faut compter de plus en plus sur la mise en commun des ressources documentaires et la coopération entre toutes les bibliothèques pour améliorer ce service*. »

La Bibliothèque de Brownsburg-Chatham fait déjà partie de Réseau BIBLIO, ce qui est un avantage incontestable. Ainsi, les usagers ont accès à toutes les collections des bibliothèques affiliées. En 2 à 3 semaines, nous pouvons recevoir des livres que nous ne trouverions pas autrement sur place (un délai normal pour toute bibliothèque faisant des prêts entre institutions). Aussi, le système informatique permet de consulter les catalogues par Internet et de réserver des livres. Le Réseau offre également aux usagers l'accès à des encyclopédies, des journaux et des logiciels, grâce à une licence de consortium. Sans oublier les outils de formation et de gestion pour le personnel, qui peut ainsi encore mieux servir la clientèle.

La politique de la lecture et du livre préconisait la collaboration des bibliothèques locales avec une bibliothèque publique ressource située dans une ville centre. Cela vous rappelle quelque chose ? Monsieur le maire Daniel Mayer déclarait à la presse locale dernièrement que la Bibliothèque de Lachute n'était aucunement en compétition avec celles de Brownsburg-Chatham ou de Saint-André-d'Argenteuil, mais qu'elle était un complément**. Il disait également ne pas voir pourquoi tous les citoyens de la MRC d'Argenteuil ne pourraient pas y avoir accès***. La Bibliothèque de Lachute serait à l'évidence la principale ressource, le pilier du réseau dans la MRC.

La politique gouvernementale proposait également de miser sur les structures existantes pour la création d'un réseau régional. Avec le nouveau système informatique implanté dans le Réseau BIBLIO, il sera désormais possible de réseauter les bibliothèques membres d'Argenteuil en 5 minutes, soit celles de Brownsburg-Chatham, Grenville et Grenville-sur-la-Rouge (qui détient 2 points de service, un à Pointe-au-Chêne et un à Pointe-Calumet). Inclure les bibliothèques de Lachute et de Saint-André-d'Argenteuil serait alors une question de volonté politique afin de régler les détails techniques.

Imaginez la force d'un tel réseau, tant du point de vue documentaire que professionnel ! Imaginez la complémentarité des heures d'ouverture qui permettrait d'assurer à tous les citoyens de la MRC le plus de chances possible d'avoir accès au service !

… et de proximité

Mais attention, nous aurions tort de croire qu'une seule bibliothèque centrale puisse suffire pour toute la MRC. Voulons-nous avoir une ville centre dynamique avec des banlieues dortoirs autour ? Il a été démontré que plus la distance à parcourir est grande, moins les services sont utilisés. La nouvelle tendance en urbanisme favorise en fait l'implantation de quartiers où tout est accessible, le plus possible à pied. L'étendue et la géographie de Brownsburg-Chatham rend un tel objectif irréaliste. Mais ce n'est pas parce qu'on doit se rendre en voiture à la bibliothèque qu'on devrait tous faire un trajet un peu plus long en poussant jusqu'à Lachute. D'ailleurs, le secteur Saint-Philippe n'aurait pas dû perdre sa succursale. Dans les Laurentides, 6 municipalités offrent plus d'un point de service sur un grand territoire****. Les services de proximité permettent d'adapter chaque bibliothèque à sa population et d’en cibler les besoins. Cultiver les spécificités nourrit d'autant plus le sentiment d'appartenance. Et pour contrer l'analphabétisme et le décrochage scolaire, la MRC d'Argenteuil a besoin de tous les points de service possible.

La population de Brownsburg-Chatham se chiffre à près de 7000 personnes. On ne parle donc pas d'un village sans ressources. Elle mérite une bibliothèque répondant aux normes québécoises minimales. Au risque de se répéter, il est indéniable qu'un service de qualité représente un atout pour y garder les résidents actuel et en attirer de nouveaux.

** Le Progrès, 27 février 2010.
*** Le Régional, 2 mars 2010.
**** Lac-des-Écorces, Mont-Laurier, Rivière-Rouge, Grenville-sur-la-Rouge, Amherst et Mont-Tremblant.

Témoignages 3

Le conseil municipal étudie différents scénarios pour une nouvelle bibliothèque, dans un horizon de 1 ou 2 ans. Faisons entendre notre voix et clamons notre désir d'une bibliothèque telle que nous la méritons. Pourquoi tenons-nous à notre bibliothèque? Qu'est-ce qu'elle nous apporte? Ou pourquoi n'y allons-nous pas? Qu'est-ce qui nous amènerait à la fréquenter? À quel genre de bibliothèque rêvons-nous? Quelles bibliothèques inspirantes, géniales avons-nous visitées?


Tous vos commentaires sont importants, qu'ils soient courts, élaborés, que vous soyez jeunes ou moins jeunes. Merci d'indiquer votre nom et votre ville (et votre organisme si applicable). La coalition se réserve le droit de retirer tout commentaire démontrant un manque de respect, comportant des attaques personnelles, sans signature ni nom de ville. Rendez-vous au bas du message pour inscrire votre témoignage. Cliquez sur "commentaire" pour ouvrir la fenêtre si nécessaire.

Vous pouvez également nous faire parvenir votre commentaire par courriel (citbrownsburg-chatham@live.ca), comme l'a fait cette citoyenne de Saint-Léonard:
La lecture est un des meilleurs moyen de bien connaître sa langue.  De bien la parler, de bien la lire et de bien l'écrire.  Une bibliothèque offre un paradis de rêves, un espace de connaissance, un lieu d'apprentissage, un endroit calme de rencontre et de partage.  Les livres, ne nous en cachons point, coûtent très cher. Qui peut vraiment se les permettre? Les budgets des particuliers sont trop souvent serrés et les besoins de base se doivent d'être prioritaire.  Où se trouve la lecture dans ce cas? Où le parent peut-il trouver les livres qui éveilleront et émerveilleront ses enfants? N'est-ce pas un des critères mis de l'avant par le service d'éducation: "Lisez à vos enfants dès le jeune âge pour leur apprendre le plaisir de la lecture, le désir de savoir et débuter ainsi l'apprentissage de la langue"? Avec le "chat" - conversations si souvent prisées par la jeunesse d'aujourd'hui - nous perdons notre langue.  Le français bientôt n'existera plus que sous forme d'expression orale tant celui écrit se perd.
Ma bibliothèque - à St-Léonard - offre en plus un service personnalisé aux personnes ne pouvant s'y déplacer.  Il est évident que toutes les municipalités n'ont pas autant de points de service qu'à Montréal où les livres peuvent circuler d'une bibliothèque à l'autre.  Mais n'est-il pas pratique d'avoir un endroit où l'on peut "emprunter" un livre d'un autre endroit?  St-Léonard ne fait pas parti du réseau des bibliothèques de Montréal, mais la bibliothèque de St-Léonard peut emprunter de Laval si le livre choisi ne s'y trouve que là!
Une bibliothèque, c'est important.
Bonne chance, ne lâchez pas

Linda Bousquet

Pour lire les témoignages précédents:

mercredi 31 mars 2010

Nouvelles bibliothèques à Saint-Hippolyte et à Nouvelle

Deux nouvelles récentes: 

La toute récente bibliothèque de Nouvelle a une superficie de 224 mètres carrés. Celle de Brownsburg-Chatham en a 138 mètres carrés (pour une population de 6664 en 2006).

Extrait du communiqué de presse annonçant l'ouverture à Nouvelle:
La subvention versée par le gouvernement du Québec découle du Plan québécois des infrastructures, rendu public en novembre 2007. Rappelons que le volet culturel de ce plan entraînera des investissements de 1,2 milliard de dollars jusqu'en 2013. Grâce à la participation des partenaires, il devrait générer des investissements globaux évalués à plus de 2 milliards de dollars. Ces sommes vont permettre au Ministère d'accueillir un plus grand nombre de projets dans le cadre de ses programmes courants et de contribuer plus particulièrement, comme par l'investissement annoncé aujourd'hui, au rayonnement des villes et des régions partout au Québec.

Pendant ce temps, à Brownsburg-Chatham, on regarde passer la parade.

lundi 29 mars 2010

Saint-Jérôme et le patrimoine architectural

Tiré du site Internet de la ville de Saint-Jérôme, la présentation d'un guide sur le patrimoine détaillant les différentes influences architecturales selon les époques. Document de référence à consulter pour quiconque s'intéresse au patrimoine:

Découvrez le guide «Saint-Jérôme et son architecture»



Saint-Jérôme recèle des trésors d’architecture


Saint-Jérôme est une ville qui s’est développée et transformée depuis sa fondation il y a près de 200 ans. Le paysage architectural de la ville s’est modifié, faisant disparaître du même coup plusieurs témoins du passé, mais on y retrouve encore aujourd’hui plusieurs trésors d’architecture.

Dans la brochure « Saint-Jérôme et son architecture -Guide de découverte et de mise en valeur du patrimoine bâti », découvrez Saint-Jérôme et apprenez comment reconnaître les bâtiments patrimoniaux.

Un outil pour les propriétaires

Ce guide sera surtout utile pour accompagner les propriétaires dans leurs efforts de rénovation et de mise en valeur de bâtiments patrimoniaux tout en respectant les qualités architecturales. Des subventions pourraient même être disponibles.

L’ouvrage fait suite à l’étude et à l’inventaire du patrimoine bâti de Saint-Jérôme qui ont été réalisés il y a quelques années par la Ville et qui ont permis d’identifier les immeubles méritant une attention particulière.

Le guide a été publié grâce à la contribution du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.

jeudi 25 mars 2010

Bibliothèque scolaire et bibliothèque publique

Certains pourraient croire, à tort ou à raison, que nos élus municipaux confondent bibliothèque scolaire et bibliothèque publique. L'une et l'autre sont essentielles. Elles sont certainement complémentaires. Voici ce qu'en a dit le ministère de la Culture et des Communications:
La bibliothèque scolaire a un rôle pédagogique qui la distingue de la bibliothèque publique. Ainsi, le type de services offerts par la bibliothèque scolaire se situe en lien direct avec l’application des programmes d’études, d’où l’importance d’avoir dans chaque école un lieu accessible aux enseignants et aux élèves où se retrouvent des collections de base constituées de livres de référence. La bibliothèque scolaire ne saurait cependant répondre à l’ensemble des besoins du personnel et des élèves, et si l’on souhaite que l’élève continue de lire et de fréquenter les bibliothèques une fois son diplôme obtenu, c’est à l’école que ces habitudes doivent se  développer. Les élèves doivent par conséquent être incités à lire, non seulement par obligation, mais aussi par curiosité et par plaisir. Pour ce faire, la bibliothèque scolaire doit mettre à leur disposition une collection élargie faisant place à des ouvrages documentaires et de fiction. La concertation municipale-scolaire est une des solutions à promouvoir pour enrichir le choix proposé par la bibliothèque scolaire. Il faut aussi développer très tôt l’habitude de fréquenter la bibliothèque publique.
Ministère de la culture et des communications, 1998

L'expérience tend à démontrer en général qu'une bibliothèque publique située dans une école connaît une moins grande fréquentation du grand public. Est-ce dû à l'aménagement des locaux et des entrées? Est-ce la perception du public qui ne se sent pas interpellé, croyant l'établissement destiné aux élèves plus qu'à eux? Est-ce une question d'horaires?

Certes, une bibliothèque telle que celle de Bromont* donne à rêver avec son architecture verte et ses espaces aérés. Elle invite à laisser tomber toute réticence face à la cohabitation de l'entité scolaire et de la publique, du moins pour qui a la corde verte sensible.

*Population de 6049 en 2006 selon Statistique Canada


Rappelons ici que la coalition Nous méritons mieux est ouverte à toute proposition valable de relocalisation de la bibliothèque municipale. Il faudrait alors trouver une vocation à la maison dite Roussell.

mardi 23 mars 2010

Réaction du conseil - La ville n'a pas d'argent, vraiment?

Tel qu'indiqué sur notre blogue le 14 janvier 2010, la coalition Nous méritons mieux a remis au conseil municipal le 5 janvier dernier ses demandes officielles. Nous demandions une réponse pour le début février 2010.

Le 9 février 2010, lors d'une conversation téléphonique entre Cynthia Dubé, membre de la coalition, et madame Paule Blain Clotteau, conseillère à la ville de Brownsburg-Chatham , cette dernière a indiqué ne pas avoir reçu ces demandes officielles. Cynthia Dubé les lui transmit donc directement par courriel ce même jour. Le 22 février, madame Clotteau envoyait un courriel non signé, reproduit ici en entier:
Bonjour, Nous avons bien reçu votre message. La bibliothèque reste dans nos projets futurs, mais l'état actuel des finances de la ville fait, et vous le comprendrez surement, que nous allons au plus pressé, l'état des infrastructures de notre municipalité est actuellement dans nos priorités.
Le maire, monsieur Georges Dinel, avait aussi fait des déclarations à la presse régionale selon lesquelles les finances de la ville étaient désastreuses.

Le profil financier 2009 de la ville de Brownsburg-Chatham disponible sur le site du ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire suggère pourtant qu'elle se compare très bien aux autres villes.

L'endettement total net à long terme par 100 $ de richesse foncière uniformisée (RFU) et l'endettement à long terme per capita sont à peine supérieurs aux autres municipalités de la MRC d'Argenteuil, mais équivalents à ceux de la région administrative des Laurentides et de tout le Québec.

Le taux global de taxation (T.G.T.) uniformisé est quant à lui inférieur à la moyenne des municipalités de même classe (2000 à 9999 de population), à celles de la MRC d'Argenteuil, de la région administrative des Laurentides et de tout le Québec.

Nous avons beau chercher la catastrophe, elle ne se trouve pas dans ces chiffres.

Le ministère offre d'ailleurs des subventions pour les travaux d'infrastructures (égoûts, conduites d'eau , etc.)

lundi 22 mars 2010

La magie de la bibliothèque - Un passionné qui sait communiquer!

Une présentation vidéo allumée de la bibliothèque de l'Universtié de Bergen (Norvège).

Le lien a été découvert sur le blogue du bibliothécaire errant, qui suggère un blogue à lire dans son message du 22 février 2010... Merci bibliothécaire errant!

vendredi 19 mars 2010

Citations


Quand on pense au patrimoine légué par les générations qui nous ont précédé, on constate que le livre en est le véhicule le plus important. Il est à ce point marquant qu'on a identifié les périodes du temps qui ont précédé et succédé à l'avènement de l'écriture comme étant la préhistoire et l'histoire.
Jean-Paul Baillargeon,
Plaidoyer pour une bibliothèque publique culturelle – Dix défis à relever

(Image ci-haut tirée d'un jeu vidéo, Cléopâtre- Le destin d'une reine)
Site présumé de la célèbre bibliothèque:

 

Knowledge is free at the library. Just bring your own container.
Unknown

jeudi 18 mars 2010

Les bibliothèques publiques au Québec - État des lieux en 2004

Tiré des conclusions de Réjean Savard dans État des lieux du livre et des bibliothèques - Chapitre 13: Les bibliothèques publiques de 1995 à 2001, Observatoire de la lecture et des communications du Québec, 2004.

Bien que le texte date de 2004, il semble tout à fait approprié à notre situation actuelle.

Étant donné que le Québec se targue d’être la province canadienne la plus ouverte à la culture, avouons que les chiffres concernant les bibliothèques sont quelque peu troublants. Même si les statistiques des dernières années dénotent une amélioration des intrants, la comparaison avec l’Ontario et la Colombie-Britannique illustre que cette avancée est tout à fait relative.

Le Québec ne semble toujours pas avoir compris l’importance d’un bon réseau de lecture publique dans la société du savoir. Le coût des bibliothèques est souvent perçu comme une dépense, alors qu’il s’agit en fait d’un investissement. Par rapport à d’autres services publics, le Québec investit toujours beaucoup moins dans les bibliothèques publiques.

Il est évident que le Québec n’a pas pu rattraper le retard accumulé sur le plan de la lecture publique : on sait que, pendant longtemps, le développement de
ce secteur de la culture a fait l’objet d’une obstruction systématique de la part du clergé d’abord, puis d’une classe politique conservatrice (le « duplessisme »), selon laquelle la lecture était réservée à l’élite et n’était pas essentielle au développement social. On se demande parfois s’il ne subsiste pas quelque relent de cet antiintellectualisme au Québec.

Nos gouvernements font pourtant l’éloge de la société du savoir dans laquelle nous entrons, et pour laquelle il faut « être prêt ». Comment peut-on penser que les Québécois seront prêts à concurrencer les autres sociétés dans ce monde du savoir si leurs compétences à l’écrit et à la lecture sont si pauvres ? On sait que, dans certains quartiers de Montréal, le taux d’analphabétisme atteint presque 25 % de la population.

Le réseau de lecture publique peut constituer une stratégie fondamentale
pour permettre à une société de tirer son épingle du jeu dans la société de l’information. Le récent sommet mondial sur la société de l’information l’a
bien démontré. Certains pays comme la Finlande, dont la taille et la population peuvent se comparer à celles du Québec, font des bibliothèques publiques le pilier de leur stratégie d’accès à la société de l’information. L’Unesco appuie depuis plusieurs années un manifeste sur la bibliothèque publique qui en fait la
« principale clé d’accès au savoir». Ce manifeste est publié en 24 langues et appuyé par les gouvernements de plusieurs pays. Dans d’autres pays, les municipalités se mobilisent pour développer la lecture de leurs citoyens et créent, comme en France, une association des Villes-Lecture.

Le virtuel et les nouvelles technologies à eux seuls ne permettront pas à une société de faire face adéquatement aux défis de la société de l’information. La prémisse consiste à amener le public à lire davantage et à s’informer mieux, ce que des bibliothèques publiques bien dotées et bien organisées peuvent faire à merveille.

lundi 15 mars 2010

Le développement et la revitalisation des communautés rurales par les arts et la culture

C'est du sérieux, voici un compte rendu de Recherches sur les arts d'une série de rapports sur le développement et la revitalisation des collectivités rurales à l'aide des arts et de la créativité commandités par Réseau des villes créatives du Canada.

Le sommaire de ces rapports définit le contexte : « À mesure que les collectivités rurales se redéfinissent et se repositionnent, elles cherchent à se revitaliser, à diversifier leur base économique, à améliorer leur qualité de vie et à se réinventer pour de nouvelles fonctions et de nouveaux rôles. » Le recul et le vieillissement de la population, la conservation des jeunes et les possibilités sociales et économiques limitées sont autant de défis que doivent relever les collectivités rurales.

Dans ce contexte, le rapport indique que « les arts, la culture et le patrimoine sont perçus non seulement comme des aménagements pour améliorer la qualité de vie, mais aussi comme fondement de l’avenir de ces petites villes et collectivités rurales. Les activités artistiques et créatives peuvent avoir un effet marqué sur la capacité d’une ville de non seulement survivre mais aussi de se développer. » Les festivals, les activités et les installations en milieu rural peuvent aider à créer et à nourrir des identités rurales, à donner naissance à un sentiment collectif d’appartenance et à favoriser la création et la cohésion des communautés. Toutefois, le rapport reconnaît également que « l’envergure du travail culturel/créatif se produisant dans les collectivités rurales a tendance à ne pas être considérée ou reconnue et est souvent sous-évaluée. »
Le rapport constate que les artistes et les autres travailleurs créatifs peuvent être attirés à des régions rurales par la qualité de vie, un paysage attrayant, des loyers modiques, de fortes concentrations d’artistes, un accès à des marchés urbains, des possibilités de travail à temps partiel, un organisme catalyseur local ou la taille générale de la collectivité ou de la région.
Selon le rapport, les éléments suivants jouent un rôle critique dans la vitalité artistique rurale :

- "une appréciation sous-jacente et une attitude d’acceptation envers la culture, l’histoire, les gens et les actifs locaux, ainsi que le ‘sentiment d’appartenance’ de la collectivité;

-une appréciation des arts dans la vie quotidienne et un encouragement inclusif d’une participation générale; 

-des rôles de leadership clés représentant la vaste communauté, et une coalition communautaire prête à se concerter vers un but commun;

-des réseaux sociaux de bénévoles clés et de supporteurs des arts »; et

-le développement d’infrastructures culturelles.

jeudi 11 mars 2010

Philippe Girard, sauvé par un livre

Philippe Girard, un bédéiste québécois talentueux, a reçu plusieurs prix pour ses livres. Il est notamment l'auteur de Tuer Vélasquez, un album autobiographique qui aborde le thème de la pédophilie. Tuer Vélasquez lui a permis de se libérer d'un épisode de sa vie gardé longtemps secret, mais aussi, espère-t-il, d'aider les victimes de ce type de crime.
http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=693

Écrire pour se sauver? Non, lire du Bob Morane...

jeudi 4 mars 2010

Citations

C’est un grand crime que de ne pas mettre une bibliothèque ordonnée à la portée de l’enfant qui aime lire. En cela plus qu’en n’importe quelle autre chose, le temps perdu ne se retrouve pas.
Claire Martin, La Joue droite



Four out of 10 adult Canadians, age 16 to 65 - representing 9 million Canadians - struggle with low literacy.
ABC Canada

vendredi 26 février 2010

Témoignages 2 - Le livre, la lecture, de génération en génération

Mes grands-parents, Albert Tremblay et Marguerite Roy, ont eu 15 enfants, qu'ils ont élevés à Saint-Clément, un village situé près de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent. Il a été forgeron, elle, couturière. Ils ont aussi été agriculteurs pendant 17 ans et commerçants pendant sept ans (magasin général).

 
Ma grand-mère n'avait qu'une 6e année, mais elle aimait lire. Ce loisir était d'une telle importance qu'elle n'aurait pas manqué pour tout l'or du monde le pèlerinage dominical à l'église, où se trouvait la bibliothèque (église magnifique, soit dit en passant). À l'époque, le village comptait 1200 habitants. Ma grand-mère et ses enfants faisaient la file pour se choisir des lectures sans prétention. Parce que ma grand-mère aimait lire, elle savait écrire en faisant très peu de fautes d'orthographe. Et c'est par l'écrit qu'elle a voulu faire cadeau de l'histoire familiale, en remettant à chacun de ses enfants un cahier racontant leur naissance à tous. Parce que l'amour se dit avec des mots, et l'histoire aussi.

 
En 1980, ma tante Yolande Tremblay sortira la bibliothèque de l'église de Saint-Clément pour l'amener au Centre des loisirs. Il s'agira de la première bibliothèque affiliée à la bibliothèque centrale de prêts des Portages. C'est avec fierté que j'ai appris récemment que le Bas-Saint-Laurent détient le record du taux de fréquentation des bibliothèques (texte à venir sur le blogue). La population de Saint-Clément se maintient aujourd'hui autour de 530. Le service de la bibliothèque y est toujours offert, maintenant dans le centre communautaire. Cette petite localité a perdu le bureau de poste malgré la farouche résistance de la population qui en a occupé les locaux pendant 59 jours. Qu'à cela ne tienne, elle a créé le premier Centre d'accès communautaire Internet de l'est du Québec dans les locaux désaffectés de Poste Canada. Par ailleurs, malgré sa petitesse, la communauté s'est dotée d'un agent de développement. On n'est jamais trop petit pour voir grand.

 
J'ai toujours vu ma mère avec un bouquin dans les mains avant d’aller se coucher le soir, et souvent même endormie sur son livre. Il était tout naturel pour celle-ci de m'offrir des livres en cadeau. C'étaient de belles surprises et j'appréciais. Et moi de même, je lis devant mes enfants. Les livres se promènent de la table de nuit à la table de la cuisine, du bureau au salon et, oui, à la salle de bain... Dans la chambre de mes enfants, il y a des étagères pour que les livres leur soient accessibles. Et nous fréquentons la bibliothèque. Pour le plaisir de la découverte, pour le plaisir de se faire suggérer des bouquins selon les préoccupations du jour (peur des « bibittes », goût pour le mélange des couleurs, intérêt pour les sons qu'on entend...) L'aîné de trois ans prend plaisir à relire les mêmes volumes pendant toute la durée de l'emprunt, à un point tel qu'il peut compléter lui-même les phrases, parfois même les répéter mot pour mot.

 
C'est ainsi que je souhaite éduquer mes enfants : en leur donnant les mots qui leur permettront d'entrer en relation avec les autres, de créer, de penser objectivement et de façon autonome, de faire valoir leurs opinions et leurs droits et ainsi, de participer pleinement à la société.

 
Cynthia Dubé
Résidente de Brownsburg-Chatham

 

 
Le conseil municipal étudie différents scénarios pour une nouvelle bibliothèque, dans un horizon de 1 ou 2 ans. Faisons entendre notre voix et clamons notre désir d'une bibliothèque telle que nous la méritons. Pourquoi tenons-nous à notre bibliothèque? Qu'est-ce qu'elle nous apporte? Ou pourquoi n'y allons-nous pas? Qu'est-ce qui nous amènerait à la fréquenter? À quel genre de bibliothèque rêvons-nous? Quelles bibliothèques inspirantes, géniales avons-nous visitées?

 

 
Tous vos commentaires sont importants, qu'ils soient courts, élaborés, que vous soyez jeunes ou moins jeunes. Merci d'indiquer votre nom et votre ville (et votre organisme si applicable). La coalition se réserve le droit de retirer tout commentaire démontrant un manque de respect, comportant des attaques personnelles, sans signature ni nom de ville. Rendez-vous au bas du message pour inscrire votre témoignage. Cliquez sur "commentaire" pour ouvrir la fenêtre si nécessaire.

 

 
Vous pouvez également nous faire parvenir votre commentaire par courriel (citbrownsburg-chatham@live.ca).

 
Pour lire d'autres témoignages:

jeudi 25 février 2010

Citations

"L'univers (que d'autres appellent la Bibliothèque)"


Jorge Luis Borges

 
 
 
 
"Perhaps no place in any community is so totally democratic as the town library. The only entrance requirement is interest."

Lady Bird Johnson