Deux missions: Pour une bibliothèque municipale aux normes et pour sauver la maison dite Roussell

Brownsburg-Chatham, Québec, Canada
citbrownsburg-chatham@live.ca

Qui sommes-nous?

Nous sommes une coalition non partisane de citoyens de Brownsburg-Chatham qui avons à coeur le sort de notre bibliothèque municipale ainsi que de notre patrimoine architectural. Nous sommes d'avis que la bibliothèque doit être relocalisée dans un bâtiment plus spacieux, être mieux équipée et être dotée de ressources humaines suffisantes pour répondre aux besoins de la population. La maison dite Roussell (coin Principale et des Érables), quant à elle, constitue un des rares bâtiments d'intérêt patrimonial qui susbsiste au centre-ville.

La coalition a pris acte du peu d'appui pour le projet de relocalisation de la bibliothèque dans la maison dite Roussell parmi la population. Elle considère dorénavant la bibliothèque et la maison comme étant deux dossiers distincts.



Luc Bélisle, Hélène Boivin, Michel Brisson, Jean Careau, Gilles Desforges, Cynthia Dubé, Anik Ferland, Pierre Gagnon, François Jobin, Sophie LaRoche, Diane Leduc, Mylène Mondou, Gilbert Poupart, Maurice Rochon, Claire Thivierge, Kathleen Wilson.



Pour tout commentaire sur le blogue, nous apprécions que vous donniez votre nom.

jeudi 29 avril 2010

Cinquième anniversaire de la GB

« Grâce à la Grande Bibliothèque, je sais qu’il y a un endroit au cœur de cette ville où des solitaires se retrouvent pour former une communauté. »
Dany Laferrière


La Grande Bibliothèque soulignait aujourd'hui son 5e anniversaire.

On en parlait entre autres à Maisonneuve en direct ce midi.

« On a beaucoup écrit sur l’immense succès de fréquentation de la Grande bibliothèque, lequel ne s’est pas démenti depuis son ouverture au printemps 2005. (…) Les raisons de ce succès sont nombreuses. Il faut souligner la qualité et la convivialité du bâtiment, la richesse des collections, la gratuité des services, l’approche client qui a été adoptée, l’autonomie de l’usager qui a été favorisée, le grand nombre de postes informatiques disponibles,la diversité des services offerts, la variété et la fréquence des actions d’animation (conférences, expositions, club de lecture, visites guidées, etc.). »
Extrait tiré de "Bibliothèques publiques au Québec: une institution stratégique pour le développement culturel" par Marcel Lajeunesse; Bulletin des Bibliothèques de France, Paris, 2009, t. 54, no 3


mercredi 28 avril 2010

Le blogue fait parler de lui!

Contact express, le bulletin d'information du Réseau BIBLIO de la Montérégie invite ses lecteurs à venir consulter notre blogue dans son volume X, no 1 à la page 6. Merci à Contact express et bienvenue à tout nouveau lecteur!

Les politiciens et la lecture

Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, un blogueur de L'Actualité, traite de la question des lectures de nos politiciens américains, canadiens et québécois. Il invite même les lecteurs à faire des suggestions d'ouvrages à lire aux politiciens, incluant les maires:

Nous, anti-intellectuels ? Plus que les Américains, en tout cas !

vendredi 23 avril 2010

Invitation pour les membres du conseil municipal

La coalition Nous méritons mieux se devait de souligner la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur en ce 23 avril. Inspirée par l’initiative de l’écrivain Yann Martel, qui depuis deux ans expédie deux fois par mois au Premier ministre Stephen Harper des ouvrages du patrimoine mondial, la coalition  invite les membres du conseil municipal à visiter notre bibliothèque. Voici donc une liste de titres qui y sont disponibles:
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec : un siècle d'histoire / Denis Goulet. Cet ouvrage de synthèse, abondamment illustré, est une contribution importante à l'histoire des bibliothèques publiques et des bibliothèques de recherche au Canada.
  • Historique de la corporation municipale de Brownsburg
  • Dix animations lecture en bibliothèque jeunesse / Solange Aleberteau ... [et al.] ; sous la direction de Christian Poslaniec. La bibliothèque apparaît dans cet ouvrage comme un acteur au cœur de la cité : parce qu'elle va chercher ses lecteurs dans la rue, qu'elle les rassemble dans des clubs de jeunes critiques, ou encore parce qu'elle devient l'organisatrice de prix littéraires, la bibliothèque se situe au carrefour d'initiatives émanant de diverses institutions et joue à ce titre un rôle fédérateur.
  • Le roi de la bibliothèque / Michelle Knudsen ; illustrations de Kevin Hawkes
  • Le parfum : histoire d'un meurtrier / Patrick Süskind
  • Le prophète / Khalil Gibran
  • Le vide / Patrick Senécal
  • Stupeur et tremblements / Amélie Nothomb
  • Une vie de toutes pièces / François Jobin
  • La Détresse et l'enchantement / Gabrielle Roy
  • Tout Henning Mankell
  • Kamouraska / Anne Hébert
  • Library Mouse / Daniel Kirk
  • La belle et la bête / Giulia Baiocchi; illustrations de C. Cernushi et Martha Buga
Aussi, d'autres lectures d'intérêt suggérées par la coalition et ses amis:
  • S’appauvrir dans un pays riche. Pour l’auteur Richard Langlois, la croissance économique n’est nullement garante d’un partage plus équitable de la richesse dans la société.
  • Quand votre enfant apprend à lire /Anne Froissart et Noëlle Herrenschmidt. Pour que la lecture devienne une fête et non une corvée. 
  • Savoir écouter / A. Conquet. En exergue, cette phrase du livre de la Sagesse. « Écoutez donc, Rois, et comprenez! Prêtez l’oreille, vous qui commandez aux foules. » 
  • L’Administrateur public, un être «pifométrique » / Alphonse Riverin et al. Un livre vanté par Gilles Boulet, ancien président de l’université du Québec, qui célèbre la créativité et l’imagination en administration publique.
  • La Grande Bibliothèque / Michèle Lefebvre et Martin Dubois
  • État des lieux du livre et des bibliothèques / Institut de la statistique du Québec
  • Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Bibliothèque et Archives nationales du Québec
  • Recyclage architectural à Québec / École d'architecture de l'Université Laval
  • Une politique de la culture et des arts / Groupe-conseil sur la politique culturelle
  • Avancer dans le brouillard (texte intégral
  • Max ou le sens de la vie / François Jobin
  • La deuxième vie de Louis Thibert / François Jobin
  • Farenheit 451 / Ray Bradbury
  • Les rayons de l'aube (Les lois naturelles du corps, de l'esprit et de l'âme) / Dr. Thurman Fleet
  • Cent ans de solitude / Gabriel Garcia Marquez
  • L'Étranger / Albert Camus
  • Tout Arthur Rimbaud
  • Les Fleurs du mal / Charles Beaudelaire
  • Le Petit Prince / Antoine de Saint-Exupéry
  • Le Monde selon Garp / John Irving
  • Des souris et des hommes / John Steinbeck
  • Kafka sur la plage / Haruki Murakami
  • Soie / Alessandro Baricco
  • Les Fourmis / Bernard Werber
  • Tout Colette
  • L'Avalée des avalées + L'hiver de force / Réjean Ducharme
  • Le Procès / Franz Kafka
  • Presque tout Dostoïevki
  • 1984 / George Orwell
  • En attendant Godot / Samuel Beckett
  • Madame Bovary / Gustave Flaubert
  • Le Vieux qui lisait des romans d'amour / Luis Sepulveda
  • L'Amant de Lady Chatterley / D.H. Lawrence
  • Tropique du cancer / Henry Miller
  • Lolita / Vladimir Nabokov
  • Sur la route / John Kerouac
  • Le Nom de la rose / Umberto Eco
  • Le Monde de Sophie / Jostein Gaardner
  • La Vie devant soi / Émile Ajar
  • Le Deuxième Sexe / Simone de Beauvoir
  • Confucius

dimanche 11 avril 2010

Pourquoi une bibliothèque publique si on a Internet?

Taper un mot clé dans un moteur de recherche sur Internet nous ouvre une fenêtre sur ce qui nous semble l'infini. Il peut être étourdissant de voir dérouler les résultats et d'y repérer l'information voulue. Pour celle ou celui qui a l'esprit ludique et une curiosité sans borne, le jeu d'association peut mener à des découvertes totalement loufoques et, parfois, simplement géniales.

Voilà qui peut mener à croire qu’à l'ère d'Internet, la bibliothèque publique est inutile, désuète et une dépense superflue. Erreur ! Un article de Mark Y. Herring, paru dans American Libraries (le magazine de l'American Library Association) en 2001 et révisé légèrement en 2010, donne 10 raisons pour lesquelles Internet n'est en rien un substitut à la bibliothèque, dont la première, justement, que la toile ne contient pas toutes les informations. On est loin de l'infini, finalement. On y réfute également la croyance selon laquelle le livre électronique remplacera la version papier. Il aurait été tentant de recopier ici l'article au complet. Allez, faites-vous plaisir et allez le lire vous-même (en anglais).

Qui plus est,

« Selon une étude réalisée par l’American Library Association (ALA), l’arrivée d’Internet aurait fortement contribué à augmenter le taux de fréquentation des bibliothèques publiques. Les résultats diffusés par cette étude réalisée aux États-Unis révèlent que le nombre de visites dans les bibliothèques a augmenté de 61 % de 1994 à 2004. L’ALA attribue cette hausse à la popularité grandissante d’Internet, qui contribuerait à développer la soif de savoir et d’information des citoyens. Les services à distance que permet l’utilisation d’Internet, tels que les renouvellements ou les réservations en ligne, sont également des facteurs qui favorisent la fréquentation des bibliothèques. »
Paul Cauchon, « Internet contribue à la fréquentation accrue des bibliothèques publiques », Le Devoir, 27 avril 2007, p. B4.

Une étude réalisée auprès de résidents de la Californie en 1999 arrivait à des conclusions similaires. En fait, les probabilités que les usagers d’une bibliothèque publique aient accès à Internet sont plus élevées que dans le cas des non-usagers. Tiens donc !

Mais, quand Internet et la bibliothèque publique se rencontrent, cela donne BREF, un service de Bibliothèque et Archives nationale Québec.
"BREF répertorie les ressources de référence sur Internet qui offrent de l'intérêt pour le grand public. Tous les domaines sont couverts, de la météorologie à la généalogie, en passant par la politique internationale ou l'astronomie.


La banque de données propose des ressources de qualité en langue française, des ressources de langue anglaise intéressantes pour la population québécoise et quelques ressources spécifiquement destinées aux jeunes."
L'organisation des informations facilite la recherche sur la toile. Encore une démonstration de l'utilité des bibliothécaires et archivistes. Et des heures de plaisir vous attendent.

jeudi 8 avril 2010

Au profit de la Maison populaire d'Argenteuil

Conférence sur la langue française avec
monsieur Marcel Tessier, historien

À la Villa Mont-Joie
241, rue Élizabeth
Lachute

Le 24 avril 2010
19h

Coût:
Adulte: 20 $
Étudiant: 10 $
65 ans et plus: 10 $

Places limitées
Billets disponibles à la Maison populaire d'Argenteuil
335, rue Principale
Lachute
Informations: 450-562-1996

Salon de la lecture - Argenteuil-Laurentides

De la parole aux livres

Entrée gratuite
Kiosques d'auteurs des Laurentides
Halte-Garderie gratuite sur place

23 et 24 avril - de 10 h à 16 h
École l'Oasis
80, rue Hammond
Lachute
(entrée rue Durocher)

Vendredi 23 avril - Salon de la lecture
Jeunesse
10 h à 16 h: 
Kiosques d'auteurs des Laurentides. Heures du conte, ateliers d'écriture de chansons et de théâtre avec Robert Simard, Fanny Guay et Caroline Richer

Samedi 24 avril - Salon de la lecture
Pour tous
10 h à 16 h:
Kiosques d'auteurs des Laurentides
11 h:
Conférence de François Jobin sur l'avenir du livre
13 h 30 - 14 h 30 - 15 h 30:
Heures du conte avec Caroline Richer

Pour informations:  450-562-1996

mercredi 7 avril 2010

La promotion, c'est quoi? - Si vous désirez inviter les bibliothécaires de B.-C., vous devrez attendre la prochaine réunion du conseil municipal pour avoir une réponse...

M. Georges Dinel

Maire de Brownsburg-Chatham

25 mars 2010

Monsieur le Maire,

Invité à participer au Salon de la lecture parrainé par la Maison populaire de Lachute, j’apprends au cours d’une conversation anodine avec les organisateurs qu’ils ont demandé à une des bibliothécaires de Brownsburg-Chatham de bien vouloir animer une Heure du conte. Or, la jeune femme a répondu que désormais, on devait faire une demande officielle à la greffière de la ville qui se chargerait de transmettre l’information au conseil municipal qui, à son tour, déciderait d’accorder (ou non) son feu vert. Cela s’inscrit apparemment dans la suite logique d’une autre décision du conseil à l’effet que les bibliothécaires ne se rendront plus dans les écoles, ces visites étant jugées superflues et trop coûteuses.

Cela m’a étonné de la part d’un maire qui, en janvier dernier, a assuré la coalition Nous méritons mieux de l’importance qu’il accordait à la culture et à la bibliothèque. Mais cela m’étonne davantage de la part de quelqu’un qui se prétend respectueux des principes démocratiques de liberté et de transparence.

Que vous soyez en désaccord avec la coalition au sujet de l’emplacement futur de la bibliothèque, cela peut se comprendre. Mais lorsque vous sabrez dans le budget de cette dernière, lorsque vous congédiez une bibliothécaire et lorsque vous interdisez à celles qui restent de participer à des activités à l’extérieur de leur lieu habituel de travail, cela ressemble à de l’acharnement.

Cette manière d’agir me rappelle certains potentats africains qui se font élire de manière légitime pour ensuite se transformer en dictateurs ivres de pouvoir.

En exigeant des bibliothécaires qu’elles restent chez elles, dans leur local exigu, ce sont les enfants de Brownsburg-Chatham que vous punissez. Ce sont eux que vous privez d’une porte d’entrée sur la culture et aussi - c’est plus grave - d’un accès à leur imaginaire. Cela, Monsieur le Maire, constitue une atteinte à cette loi non écrite qui veut que l’enfant dispose de tous les outils possibles pour développer ses dons et devenir un adulte responsable et respectable.

Le rôle de l’école est d’apprendre la vie aux jeunes. Les visites des bibliothécaires font partie de cet apprentissage. Leur participation aux manifestations culturelles locales fait également partie de leurs prérogatives puisqu’elles donnent de la visibilité à l’institution qui les emploie.

Je pense, en dernier lieu, que votre conseil municipal a d’autres chats à fouetter que ce genre de misère-là. Quand le conseil intervient sur ce genre de questions, il affirme d’une part qu’il ne fait pas confiance aux employés et d’autre part il démontre qu’il n’a pas tout à fait tout à fait compris ce qu’est une priorité.

J’espère vivement, Monsieur le Maire, que vous allez vous efforcer de rectifier cette situation qui est en train de faire à Brownsburg-Chatham une réputation peu enviable.

François Jobin

Extrait de la Politique de la lecture et du livre, Tiré à part: « Les bibliothèques publiques » du ministère de la culture et des communications, Le temps de lire, un art de vivre:

Favoriser les initiatives régionales d’animation et les projets visant à rejoindre les clientèles peu mobiles
Jusqu’à présent, les bibliothèques n’ont pu faire de façon intensive la promotion de leurs services faute de moyens suffisants. Pourtant, pour toucher davantage de citoyens, il serait important de créer de nouveaux services sur une base régionale ainsi que des activités de promotion et d’animation. Les bibliothèques pourraient utiliser davantage les liens de coopération pour organiser des activités de promotion, telles que des événements régionaux, pour favoriser la lecture. Elles pourraient aussi mettre en commun leur expertise dans le développement de services spécialisés pour rejoindre des groupes particuliers (personnes handicapées, communautés culturelles, etc.) et desservir certaines clientèles par des services « hors les murs » (clubs et résidences de personnes âgées, hôpitaux, groupes en alphabétisation, etc.). Ce type de service existe déjà au Danemark, par exemple, depuis le début des années 1980.
On sait qu’à l’échelle du Québec le taux d’usagers est en moyenne de 31 % et qu’il existe des disparités importantes d’une région à l’autre, les taux variant de 19 % à 40 %. Lorsque l’on compare ces données avec les autres provinces canadiennes où les taux peuvent parfois dépasser les 50 %, il est réaliste de penser qu’il existe un bassin potentiel d’abonnés sur l’ensemble du territoire québécois. Par ailleurs, compte tenu de la nature des facteurs qui empêchent une partie du public de fréquenter ces services publics et des conséquences négatives de l’exclusion sociale dont font l’objet les citoyens qui demeurent en marge de la lecture, une hausse du taux d’usagers doit nécessairement reposer sur de nouvelles activités d’animation culturelle et d’action communautaire plus dynamiques et mieux ciblées. 

Pour atteindre ces objectifs, le ministère de la Culture et des Communications mettra sur pied un programme d’engagement d’animateurs ou de médiateurs du livre qui agiront comme des intermédiaires entre la bibliothèque et les citoyens et dont la tâche consistera à :
  • rejoindre prioritairement les personnes qui ne fréquentent pas les bibliothèques publiques ;
  • créer des activités d’animation auprès de ces personnes en intervenant dans les lieux de vie du quartier ;
  • organiser des activités d’accompagnement personnalisé dans la bibliothèque afin d’aider les citoyens à s’approprier les lieux et à mieux connaître les outils documentaires et les ouvrages disponibles ;
  • établir des collaborations entre la bibliothèque publique, le milieu scolaire et les services de garde pour développer les habitudes de lecture et l’intérêt de fréquenter les bibliothèques chez la jeune clientèle ;
  • favoriser les échanges entre citoyens par la présentation d’ouvrages et d’activités d’animation originales autour du livre ;
  • établir des relations suivies avec les partenaires des organismes sociaux et communautaires préoccupés par la lecture et le livre.
À noter que, depuis l'élaboration de la politique par le parti Québécois en 1998, l'Observatoire de la culture et des communications du Québec a étudié la situation des bibliothèques publiques au Québec en comparaison avec celles des autres provinces canadiennes. Et il semblerait que le Québec se porte mieux. Hélas, Brownsburg-Chatham s'inscrit à contre-courant. Le rapport est encore tout chaud et fera l'objet d'une publication prochainement sur le blogue. Revenez-nous!

lundi 5 avril 2010

Des bibliothèques inspirantes

Le Library Design Showcase 2010 aux États-Unis cite en exemple des bibliothèques dans 10 catégories, de vertes à patrimoniales, de technologiques à celles axées sur la communauté.

vendredi 2 avril 2010

Patrimoine et bibliothèque publique - la bibliothèque Françoise-Maurice de Coaticook


Sise dans un ancien bureau de poste, la bibliothèque de Coaticook dispose de 680 mètres carrés et occupe 2 1/2 étages. Elle met à la disposition de ses citoyens une collection de plus de 40 000 documents. L'équipe du personnel comprend un bibliothécaire responsable de la direction, un technicien en documentation à plein temps, deux préposés aux prêts à temps partiel, ainsi qu'une employée contractuelle en animation.

Toujours dans le but de comparer des pommes avec des pommes, comparons les chiffres de 2006 pour la population (Statistique Canada):

Coaticook:                    9204 - 680 mètres carrés

Brownsbrg-Chatham:   6664 - 138 mètres carrés

jeudi 1 avril 2010

De réseau et de proximité

De réseau...

Deux visiteurs du blogue ont soulevé la pertinence de bénéficier de la force d'un réseau dans le service des bibliothèques publiques (dont un citoyen du secteur Saint-Philippe de Brownsburg-Chatham, qui n'a malheureusement pas signé son commentaire). Le ministère de la Culture et des Communications le reconnaissait d'ailleurs en 1998, dans sa Politique de la lecture et du livre : « Aucune bibliothèque ne pouvant répondre à tous les besoins de ses usagers, il faut compter de plus en plus sur la mise en commun des ressources documentaires et la coopération entre toutes les bibliothèques pour améliorer ce service*. »

La Bibliothèque de Brownsburg-Chatham fait déjà partie de Réseau BIBLIO, ce qui est un avantage incontestable. Ainsi, les usagers ont accès à toutes les collections des bibliothèques affiliées. En 2 à 3 semaines, nous pouvons recevoir des livres que nous ne trouverions pas autrement sur place (un délai normal pour toute bibliothèque faisant des prêts entre institutions). Aussi, le système informatique permet de consulter les catalogues par Internet et de réserver des livres. Le Réseau offre également aux usagers l'accès à des encyclopédies, des journaux et des logiciels, grâce à une licence de consortium. Sans oublier les outils de formation et de gestion pour le personnel, qui peut ainsi encore mieux servir la clientèle.

La politique de la lecture et du livre préconisait la collaboration des bibliothèques locales avec une bibliothèque publique ressource située dans une ville centre. Cela vous rappelle quelque chose ? Monsieur le maire Daniel Mayer déclarait à la presse locale dernièrement que la Bibliothèque de Lachute n'était aucunement en compétition avec celles de Brownsburg-Chatham ou de Saint-André-d'Argenteuil, mais qu'elle était un complément**. Il disait également ne pas voir pourquoi tous les citoyens de la MRC d'Argenteuil ne pourraient pas y avoir accès***. La Bibliothèque de Lachute serait à l'évidence la principale ressource, le pilier du réseau dans la MRC.

La politique gouvernementale proposait également de miser sur les structures existantes pour la création d'un réseau régional. Avec le nouveau système informatique implanté dans le Réseau BIBLIO, il sera désormais possible de réseauter les bibliothèques membres d'Argenteuil en 5 minutes, soit celles de Brownsburg-Chatham, Grenville et Grenville-sur-la-Rouge (qui détient 2 points de service, un à Pointe-au-Chêne et un à Pointe-Calumet). Inclure les bibliothèques de Lachute et de Saint-André-d'Argenteuil serait alors une question de volonté politique afin de régler les détails techniques.

Imaginez la force d'un tel réseau, tant du point de vue documentaire que professionnel ! Imaginez la complémentarité des heures d'ouverture qui permettrait d'assurer à tous les citoyens de la MRC le plus de chances possible d'avoir accès au service !

… et de proximité

Mais attention, nous aurions tort de croire qu'une seule bibliothèque centrale puisse suffire pour toute la MRC. Voulons-nous avoir une ville centre dynamique avec des banlieues dortoirs autour ? Il a été démontré que plus la distance à parcourir est grande, moins les services sont utilisés. La nouvelle tendance en urbanisme favorise en fait l'implantation de quartiers où tout est accessible, le plus possible à pied. L'étendue et la géographie de Brownsburg-Chatham rend un tel objectif irréaliste. Mais ce n'est pas parce qu'on doit se rendre en voiture à la bibliothèque qu'on devrait tous faire un trajet un peu plus long en poussant jusqu'à Lachute. D'ailleurs, le secteur Saint-Philippe n'aurait pas dû perdre sa succursale. Dans les Laurentides, 6 municipalités offrent plus d'un point de service sur un grand territoire****. Les services de proximité permettent d'adapter chaque bibliothèque à sa population et d’en cibler les besoins. Cultiver les spécificités nourrit d'autant plus le sentiment d'appartenance. Et pour contrer l'analphabétisme et le décrochage scolaire, la MRC d'Argenteuil a besoin de tous les points de service possible.

La population de Brownsburg-Chatham se chiffre à près de 7000 personnes. On ne parle donc pas d'un village sans ressources. Elle mérite une bibliothèque répondant aux normes québécoises minimales. Au risque de se répéter, il est indéniable qu'un service de qualité représente un atout pour y garder les résidents actuel et en attirer de nouveaux.

** Le Progrès, 27 février 2010.
*** Le Régional, 2 mars 2010.
**** Lac-des-Écorces, Mont-Laurier, Rivière-Rouge, Grenville-sur-la-Rouge, Amherst et Mont-Tremblant.

Témoignages 3

Le conseil municipal étudie différents scénarios pour une nouvelle bibliothèque, dans un horizon de 1 ou 2 ans. Faisons entendre notre voix et clamons notre désir d'une bibliothèque telle que nous la méritons. Pourquoi tenons-nous à notre bibliothèque? Qu'est-ce qu'elle nous apporte? Ou pourquoi n'y allons-nous pas? Qu'est-ce qui nous amènerait à la fréquenter? À quel genre de bibliothèque rêvons-nous? Quelles bibliothèques inspirantes, géniales avons-nous visitées?


Tous vos commentaires sont importants, qu'ils soient courts, élaborés, que vous soyez jeunes ou moins jeunes. Merci d'indiquer votre nom et votre ville (et votre organisme si applicable). La coalition se réserve le droit de retirer tout commentaire démontrant un manque de respect, comportant des attaques personnelles, sans signature ni nom de ville. Rendez-vous au bas du message pour inscrire votre témoignage. Cliquez sur "commentaire" pour ouvrir la fenêtre si nécessaire.

Vous pouvez également nous faire parvenir votre commentaire par courriel (citbrownsburg-chatham@live.ca), comme l'a fait cette citoyenne de Saint-Léonard:
La lecture est un des meilleurs moyen de bien connaître sa langue.  De bien la parler, de bien la lire et de bien l'écrire.  Une bibliothèque offre un paradis de rêves, un espace de connaissance, un lieu d'apprentissage, un endroit calme de rencontre et de partage.  Les livres, ne nous en cachons point, coûtent très cher. Qui peut vraiment se les permettre? Les budgets des particuliers sont trop souvent serrés et les besoins de base se doivent d'être prioritaire.  Où se trouve la lecture dans ce cas? Où le parent peut-il trouver les livres qui éveilleront et émerveilleront ses enfants? N'est-ce pas un des critères mis de l'avant par le service d'éducation: "Lisez à vos enfants dès le jeune âge pour leur apprendre le plaisir de la lecture, le désir de savoir et débuter ainsi l'apprentissage de la langue"? Avec le "chat" - conversations si souvent prisées par la jeunesse d'aujourd'hui - nous perdons notre langue.  Le français bientôt n'existera plus que sous forme d'expression orale tant celui écrit se perd.
Ma bibliothèque - à St-Léonard - offre en plus un service personnalisé aux personnes ne pouvant s'y déplacer.  Il est évident que toutes les municipalités n'ont pas autant de points de service qu'à Montréal où les livres peuvent circuler d'une bibliothèque à l'autre.  Mais n'est-il pas pratique d'avoir un endroit où l'on peut "emprunter" un livre d'un autre endroit?  St-Léonard ne fait pas parti du réseau des bibliothèques de Montréal, mais la bibliothèque de St-Léonard peut emprunter de Laval si le livre choisi ne s'y trouve que là!
Une bibliothèque, c'est important.
Bonne chance, ne lâchez pas

Linda Bousquet

Pour lire les témoignages précédents: